Hildegarde de Bingen (1098 - 1179)

Publié le par Socrates Philalethe

L'alphabet qu'Hildegarde utilisa pour sa Lingua Ignota

Hildegarde est aussi connue dans le domaine linguistique car elle élabora une langue artificielle ou langue construite écrite et parlée par elle seule, la Lingua Ignota.

Hildegarde de Bingen, née le 16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe près de Alzey (Hesse rhénane) et morte le 17 septembre 1179 à Rupertsberg (près de Bingen), était une religieuse bénédictine et une mystique allemande du xiie siècle.

Dixième enfant d'une famille noble très croyante, elle fut consacrée à la religion dès son plus jeune âge. À l'âge de huit ans, elle entre au couvent des bénédictines de Disibodenberg (de) sur le Rhin, dans le diocèse de Mayence, pour son instruction sous la tutelle de Jutta de Sponheim. Elle prononce ses vœux perpétuels et reçoit vers l'âge de quatorze ou quinze ans le voile monastique des mains de l'évêque Othon de Bamberg, qui de 1112 à 1115 remplaçait l’archevêque Adalbert de Mayence, prisonnier du roi Henri V.

Lorsque Jutta meurt en 1136, Hildegarde est élue abbesse de Disibodenberg, à l'âge de 38 ans.

Elle commence à 43 ans à consigner les visions qu'elle a depuis l'enfance, dans le Scivias (du latin sci vias Dei « sache les voies de Dieu »). En 1147, elle fonde l'abbaye de Rupertsberg (de).

L'approbation du pape Eugène III lors d'un synode réuni à Trèves fin 1147 - début 1148 encouragea Hildegarde à poursuivre son activité littéraire. Elle achève le Scivias, composé en 1151. Puis elle écrit le Liber vitae meritorumentre 1158 et 1163 et le Liber divinorum operum entre 1163 et 1174. En 1165, elle fonde l'abbaye d'Eibingen.

Œuvres [modifier]

Littérature [modifier]

La plupart de ses écrits sont réunis dans un grand livre (le Riesencodex) conservé à la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden en Allemagne. Saint Bernard lui-même lui a assuré que ses visions étaient grâces du ciel.

 

L'Univers

 

Le Corps mystique

Illustrations du Scivias d'Hildegarde, manuscrit de 1165

se trouvant à l'abbaye Sankt Hildegard d'Eibingen.

Liste de ses écrits :

1.      Scivias seu Visionnes (1141-1151)

2.      Liber divinorum operum simplicis hominis (1163-1173/1174)

3.      Liber vitae meritorum (1158-1163)

4.      Solutionnes triginta octobre quaestionum

5.      Explanatio Regulae S. Benedicti

6.      Explanatio Symboli S. Athanasii

7.      Vita S. Ruperti

8.      Vita S. Disibodi

9.      Physica, sive Subtilitatum diversarum naturarum creaturarum libri novem, sive Liber simplicis medicinae.

10.Symphonia harmoniae coelestium revelationum.

11.Ignota lingua, cum versione Latina

12.Tractatus de sacramento altaris.

13.Homeliae LVIII in Evangelia

14.Causae et curae, sive Liber compositae medicinae.

Œuvres traduites :

          L. Moulinier, Louanges (présentation et traduction de ses poésies complètes), Paris, La Différence,1990.

          Hildegarde de Bingen, Le livre des oeuvres divines, trad. B. Gorceix, Paris, Editions Albin Michel, 1989.

          Hildegarde de Bingen, Scivias : Sache les voies ou Livre des visions, traduit par Pierre Monat, Paris, le Cerf, 1996 (ISBN 2-20404-864-X)

          (en)SciviasColumba Hart,Jane Bishop

aux Éditions Jérôme Millon :

          Le livre des subtilités des créatures divines (I et II : traduction Pierre Monat, 1996)

          Les causes et les remèdes (traduction Pierre Monat, 2005)

          La symphonie des harmonies célestes (traduction Rebecca Lenoir et Christophe Carraud, 2003)

          Lettres Lettres: 1146-1179

Hildegarde a composé plus de soixante-dix chants, hymnes et séquences, dont certains ont fait l'objet d'enregistrements récents par des ensembles de musique médiévale notamment "Sequentia" : Ave generosa, Columba aspexit, O presul vere civitatis... Ce dernier est un hommage à Disibod, moine irlandais du viie siècle fondateur du monastère double de Disibodenberg, dont Hildegarde fut la biographe. Elle a aussi composé un drame liturgique intitulé Ordo virtutum, qui comporte quatre-vingt-deux mélodies et qui met en scène les tiraillements de l'âme entre le démon et les vertus.

Edition :

          Symphonia  : a critical edition of the Symphonia harmonie celestium ,Barbara Newman, Crnell University, USA

Linguistique [modifier]

 

L'alphabet qu'Hildegarde utilisa pour sa Lingua Ignota

Hildegarde est aussi connue dans le domaine linguistique car elle élabora une langue artificielle ou langue construite écrite et parlée par elle seule, la Lingua Ignota. 

Publié dans XIIe Siècle

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